Le blog des Potirouilles Le blog des enfants nés en octobre 2000

Quand Mike emmène Cristina dans un hôtel étoilé

8 août 2022 / by scyb

En ce mois d’août, il faisait enfin frais à Saint Jorioz (34°C) quand Cristina proposa à Mike une promenade… Il savait que c’était sa chance, il la saisie.

Cristina – Starring Marie V. -

Il l’avait suivie dans des boutiques de robes blanches, accompagnée choisir des maillots de bain, promenée le long du lac d’Annecy, baladée sur les canaux de Sète. Là, il allait reprendre sa position de mâle, développer son acuité à la survie, montrer sa force, son courage, et sa sagesse. Bref, c’était cette nuit où jamais.

Mike – starring Yann C. -

Star Love
a new hope

Il y a bien longtemps dans une galaxie très très lointaine

Un endroit magnifique,

Jointure entre les mondes d’en bas

Paradis des LanguesQuiPendentEnMouleBurnes

Le col de la colombière…

19h30, pas un Kumi sur le parking, les nuages amoncelés grisent le ciel, les sacs ont été minutieusement préparés, et Mike n’a rien oublié…pour une fois. Le décapsuleur, la boite de pâté, la bière mais aussi les sacs de couchage, la tente et le réchaud. Il faut rapidement se mettre en route pour espérer voir les derniers rayons du soleil là-haut. La pancarte indique 2h, ils mettront 45 minutes de moins.

La pente est raide, et Mike déploie tous ses atouts pour faire valoir ce corps d’athlète aux yeux de celle qui raconte que la dernière fois, elle était avec un guide, qui l’avait fait passer par là, par ci, et il avait raconté ceci, cela, et vas-y que le chemin était joli, et franchement c’était vraiment bien…. et bla et bla et bla…. heureusement un événement inattendu allait mettre fin à ce long et pesant souvenir évoqué par celle qui normalement ne se souvient pas d’avoir manger une tartine au petit dej !

Une marmotte, là juste sur le promontoire, à gauche, derrière la petite touffe d’herbe encore verte, attire l’attention de la belle qui s’émerveille. Pas encore très grasse (la marmotte pas Cristina) mais assez lente pour avoir le temps de l’observer, mais trop rapide pour sortir l’appareil photo. Et hop la voilà qui rentre dans son trou pour la nuit et déjà un bouquetin capte les étoiles des yeux de Cristina… Et voilà comment l’Aventure avec un grand A, espéré par notre Mike, se transforme en balade au zoo de Beauval.

La montée est vraiment raide maintenant, mais le joli postérieur de la, non moins jolie, Cristina continuent de se dandiner, hypnotique devant les yeux de notre aventurier.

Les fesses jouaient avec le souffle de notre héro, lorsqu’elles s’arrêtèrent net. Cristina avait tellement envie de manger qu’elle voyait des huîtres et des moules partout…. elle verra même un oursin ! Certes la mer était là il y a environ 200 millions d’années, mais là je crois que les crustacés et autres coquillages ne doivent plus être très consommables… même Mike qui mange n’importe quoi risque d’être malade s’il croque dans ces fossiles…ou perdre une dent.

Et revoilà le petit short qui s’agite, de nouveau, docilement malgré que tout devient plus dur et raide. Comme dirait le grand poète et philosophe Raf Capo (dit Capo pour les intimes), malgré la fraîcheur relative, Mike avait la raie qui coulait comme la Garonne. Encore une fois le short s’arrêta net. Cette fois ci, ce ne fût pas la faim qui tordit le ventre de Cristina, mais la peur. Ce sentiment glacial qui fait pointer la peau, serrer l’estomac et trembler les plus jolies jambes épilées. Un araignée ? Non. Un autre animal, à l’instinct primitif avançait rapidement, corne aux vents vers le duo improbable. “Tu peux passer devant Mike, s’est mieux si il t’encorne avant moi”… Mike y vit l’occasion de briller dans la nuit qui tombait. Sous le ciel rougeoyant de milles feux, il fit rempart de son corps d’athlète grec. Les deux mâles se firent face. “Ne t’inquiète pas Cristina, j’ai la bite rude l’habitude, leur corne en bois, une fois rappées, sont aphrodisiaques, je vais les prendre… en photo”.

Le reste du chemin, fût rapidement avalé pour arriver au Lac de Peyre. Espérant être seul au monde avec Cristina, le visage de Mike traduit sa déception envoyant s’empiler les tentes, appareils photos, canapé (!), et people en mal d’étoiles déjà entassés au bord de l’eau noire de la marre d’eau. Heureusement, le spectacle offert par l’astre solaire et les nuages se dégageant, aux yeux pétillants de sa belle, lui rappela combien il l’aimait… cette montagne sauvage et brute. Il dénicha un coin loin de la populace, à l’abris des regards, pour pouvoir planter la tente, installer le bivouac et faire pipi. Restait à admirer les derniers rayons de notre étoile sur le plus haut sommet d’Europe, dans le ciel devenu clair et limpide.

Apéro ! Mike sortit son couteau (de Nogent) et Cristina, sourire aux lèvres, sortit la bière. Mike en profita pour rappeler à Cristina une règle de survie essentielle : “Il faut toujours emmener son bite et sa couteau en montagne”.
Les étoiles comme seules témoins, ils profitèrent de ce repas bien mérité…jusqu’au moment où Cristina apprit que frugal ne voulait pas dire gargantuesque… Malgré les bruits d’estomac vide de la princesse, ils s’installèrent pour regarder les étoiles filantes, la voie lactée et la constellation du Serpentaire. La main dans la main, allongés dans l’humidité et le froid, le coeur chaud, ils se laissèrent bercer et émerveiller par le ballet des satellites d’Elon, et la beauté de l’infiniment grand.

Un hôtel au milliard d’étoiles.

Somnolents, et congelés, ils décidèrent de se pelotonner au chaud sous la tente.

Mike tenta le tout pour le tout. Entièrement nu à 2000m d’altitude, face à lui, coincée dans la coquette petite tente, emmitouflée dans sa polaire, son blouson,son pull, et son thermique, Cristina s’enfila dans le duvet, bonnet sur la tête, chaussettes aux pieds, telle une chenille dans son cocon.

Réveil à 6h pour regarder le soleil se lever sur le Mont Blanc, et contempler les dizaines de bouquetins, en troupeau combattre et dévaler les pentes. Chocards et autres faucons crécerelles se mêlant au bleu de ciel. Le petit déjeuné -frugal aussi- mais chaud grâce au feu allumé par Mike, redonna force et courage après la courte nuit. Cela avait suffit à rappeler à Cristina (qui n’était pas maquillée) son envie de zoo…. et les voilà parti pour faire le tour de l’écosystème du Lac : libellules, têtards, tritons, dytiques. Cristina est ravie, ses cours de biolo servent enfin à quelque chose.

Une fois la bivouac levé, c’est la descente qui les attends, et comme dirait Mike : “C’est mieux le descente la matin, on est à contre sens de le caravane de touristes”. En effet, ils les retrouvent suants sang et eaux vers un hypothétique pique nique, en haut de cette pente dont ils ne verront -pour la plupart- pas la fin.

Les bouquetins se sont planqués. Les marmottes attendent la fin du rush pour sortir. Le soleil devient un ennemi. Les cyclistes arrivent poils au vent. Les bravos fusent des vans-lovers. Les motards boivent leurs bière. Il était grand temps, après une trempette méritée à la piscine, de retrouver, pour Mike et Cristina, la civilisation.

Mike est ravi de voir les si beaux yeux de Cristina éteincellant du plaisir trouvé là-haut. Cristina est enchantée de son voyage au bras de son Mike.

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